Appalaches: les belles montagnes au bon moment.

Par 14 août 2015 USA

Un jour, il faudra que les américains donnent la possibilité à tout touriste de venir aux USA pour plus de 3 mois. 4 mois, ce serait l’idéal. Peut-être même 4 mois et demi.
Oui, oui, car notre temps est compté. Nous devons être à New York le 5 août pour redonner les clés de notre van. Il nous faut donc prendre la route vers le nord. Là encore, on discute entre nous pour tracer la fin de l’itinéraire. En partant, Fab avait quelques grandes lignes en tête. On prend en main à présent la carte de façon plus détaillée (enfin, Google Maps plus qu’une carte routière – nous ne sommes pas de réels aventuriers !).
Notre route passera par Savannah puis par les Appalaches. Savannah car on nous en a tellement parlé. Puis les Appalaches (Caroline du Sud puis du Nord, Tennessee puis Virginie) car nous avons envie de fraîcheur, de nature et de cuisine sur le réchaud. Et aussi car j’avais espoir de passer à Richmond en Virginie, ville de Kay Scarpetta, héroïne de « mes » Patricia Cornwell (je vous le dis de suite, on a trainé dans les montagnes, pas de Richmond !).
L’autre solution était de longer la côte en traversant ces mêmes états. On ne saura pas ce qu’on a loupé. On peut juste écrire que les montagnes des Appalaches arrivent à point nommé dans ce voyage. Le bon endroit au bon moment. Une parenthèse « jurassienne ». Car les Appalaches sont des montagnes très boisées, très très vertes, peu élevées, traversées par des petits ruisseaux et des cascades.
L’un des massifs est même appelé « Great Smocky Mountains » car il y a une sorte de brume épaisse qui semble être de la fumée. Moi, je me dis que c’est les sioux qui communiquent par signaux (vous n’êtes pas obligés de me croire et de me suivre dans mes petits délires du mardi soir).

Revenons à Savannah. Venant de la Floride, le contraste est saisissant. Comme je l’écrivais dans un précédent article, nous avons la délicieuse sensation en traversant les états de prendre un vol d’1h pour une autre destination. Evidemment, ce n’est pas comparable avec l’expérience de « tourdumondiste » qui passe de la Birmanie à l’Australie et qui ont un réel dépaysement. On imagine bien qu’en voyageant par la route, les transitions se font plus en douceur. Le charme du road-trip.

Pardon, revenons à Savannah. Nous voici de retour en Europe. « Fab, on est à la maison ». Des petites allées bordées de charmantes demeures, des rues à taille humaine, des boutiques toutes mignonnettes, un vrai « centre-ville ». Et nous avons regardé le film « Forrest Gump » juste avant d’arriver. Le fameux banc n’est plus sur la place mais dans un musée.

Ambiance européenne ok mais de vieux cinémas et surtout une Europe en période caniculaire. Nous avons eu chaud, et Fab a décidé de faire couper sa barbe qui devenait un peu (je cherche mes mots, je ne veux pas trop le vexer, il lit ce que j’écris derrière mon épaule)…allez je me lance, un peu informe, et même difforme.
« Pas trop court, pas trop long » – Je me moque. Même si c’est un peu ce que moi aussi, j’annonce chez le coiffeur : « Vous coupez les pointes ».
Résultat très satisfaisant. Selon nos critères. Elle a coupé les pointes de barbe ! Et a mis un peu de forme dans tout ça !

Puis nous avons repris la route vers le Nord pour arriver 5h après à Cherokee. Le début de notre séjour dans les Appalaches.

2 beaux massifs, une jolie route qui traverse la chaîne montagneuse (la Blue Ridge Parkway) et l’Appalachian Trail (un des plus longs chemins de randonnée du pays).

Une très belle découverte pour nous. Nous sommes conquis par ces Appalaches mais comme nous le constatons très souvent, le ressenti de chaque voyage est personnel. Chacun se fait ses propres souvenirs et il n’est pas dit que tout le monde aime autant ces montagnes que nous. La météo, « le moment » jouent beaucoup dans la perception de chacun.
J’ai tellement adoré (survendu peut être) Seward en Alaska. Peut-être parce que comme les Appalaches, je ne savais pas trop à quoi m’attendre aussi. Il faut parfois aller sans trop écouter ceux qui ont déjà visité, on évite ainsi de se faire de (trop) jolies images en tête et être déçus ensuite.
Se faire sa propre expérience, c’est aussi ça le voyage.
C’est bien sérieux tout ça. Le premier post scriptum en aparté qui suit va vous faire sourire (et peut être même que vous allez vous moquer de ma lubie du moment).

Post scriptum en aparté : Vous vous souvenez de la madame Hawaïenne qui bouge dans la voiture. Nous lui avons trouvé un compagnon. Dans 15 ans, il aura peut être de la valeur. On vous le dit : on est en quête d’un caribou à présent. Le must serait de trouver une reine d’Angleterre. On en a vu.
Nous n’avons pas peur de la Kitch attitude.

Post scriptum en aparté bis : Un joyeux anniversaire pour les 30 ans d’Aude.  La dédicace « rando », elle est pour toi bien sûr!

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