Avant propos : Pour lire de manière confortable cet article, mettez vos lunettes de soleil. Images colorées, colorées, ultra colorées.

Après la Floride de Papy, la Floride « Oh yeah ».

La Floride et ses palmiers.
La Floride et ses néons.
La Floride et ses pélicans.
La Floride bétonnée. On aime quand même.
J’allais oublier les cocktails d’Ocean Drive (mais nous y reviendrons).

J’ai envie d’écrire que Miami divise. On se pose souvent la même question depuis le début du voyage. « Est-ce que tu aimerais y retourner ? ». Pour la Floride, ma réponse est sans hésitation affirmative. Fab est beaucoup moins catégorique : « Oui, mais ce ne sera pas ma première destination ». « Et ce serait laquelle ? ». « L’Alaska ». Face à l’Alaska, Miami n’avait aucune chance selon les critères de Fab. Et j’avoue, selon les miens aussi.
Et pourtant, autant Miami, que Key West ou encore Daytona Beach nous ont beaucoup plu.

A Miami, nous avons flâné dans le quartier Art Déco à South Beach, photographié les fresques urbaines du quartier Wynwood, testé les plages de South Beach… (Eau chaude, sable fin, lifeguard sympa, que des clichés …), dansé au club Nikki Beach les pieds dans le sable, et goûté les cocktails sur Ocean Drive (et j’y reviendrais encore plus tard). Nous avons aussi découvert l’existence du drapeau violet sur la plage. Il signifie « présence de vie sous- marine ». Requins ou méduses. Ce jour-là, c’était méduses. Une bonne occasion pour Fab d’aller questionner la lifeguard de service. Qui nous a dit que des requins, il y en a tous les jours mais pas au-delà d’une certaine ligne virtuelle et que de toute façon, il n’y a jamais eu d’attaques à Miami. Bon sur le moment, on ne se pose pas de questions supplémentaires et on va nager l’esprit tranquille. C’est fou comme la chaleur, l’attrait de la mer et des bouées, ainsi que la présence d’autres baigneurs dans l’eau nous aident à se laisser convaincre facilement.

 

Et Key West, située au sud du sud du sud des USA. Vraiment tout près de Cuba. On voulait y faire un tour mais même avec la meilleure volonté du monde, partir des USA vers Cuba puis revenir aux USA est très (++) compliqué concernant les visas. Ambiance radicalement différente d’avec Miami. Balcons victoriens et coqs sur la route.

Daytona Beach. Des néons, du béton, et on peut rouler un peu sur la plage. Très américain. On peut aussi apercevoir des dauphins au coucher du soleil, visibles depuis la plage. On avait pris notre pique-nique sur la plage ce soir-là. Si j’écris que c’était magique, j’ai peur d’en faire trop. Mais non c’était vraiment chouette.

Et nous avons repris la route vers le nord, si haut, les yeux rivés vers le ciel, à Cap Canaveral. Lancement de fusée oblige ! Nous avons assisté le 15 juillet à 11h36 précisément au lancement d’un satellite GPS pour l’armée américaine. Suivi de la visite du musée du Kennedy Space Center. Tout contents d’avoir touché un morceau de lune. Nous avons pu lire France soir et Il Messagero du 20 juillet 1969.  Impressive !

Je conclus cet article avec la phrase suivante: « A chaque ville son auberge de jeunesse ».
Ouh, il nous a bien fallu 5 minutes pour trouver cette phrase. Plus explicitement, l’ambiance de l’auberge en dit long sur celle de la ville.  Après le dortoir quasi vide de l’Alaska, puis la cool-attitude de celui d’Hawaï, nous voici plongés pour une semaine dans la surexcitation de l’auberge de Miami.
On s’est demandé pendant la première soirée ce que l’on faisait dans cette auberge. Lumière encore allumée à 3h00 du matin dans le dortoir, pendant que l’un de nos colocataires avait gentiment entrepris de ranger toute sa valise (et bien méticuleusement de surcroît -chaussettes par chaussettes, tee-shirt après tee-shirt), l’autre, sous l’emprise « d’on ne sait quelle substance », avait décidé de se préparer pour sortir (« je mets ma plus belle chemise ce soir…mais laquelle, j’hésite un peu…bon, je vais mettre un peu de musique pour m’aider à réfléchir…) JE VEUX DORMIR !!!!!!!
Et la question se pose : elles sont si loin nos années Erasmus ? Oui, elles sont derrière nous certes. Mais tant que ça ? Je veux dire, on est si vieux ? Pour ne plus supporter l’Autre ?
Il nous a fallu changer de chambre et rencontrer les autres occupants de l’auberge pour comprendre qu’en réalité, non, Erasme n’est jamais bien loin, 5 ou 10 ans après. C’était juste « le mauvais dortoir au mauvais moment ». Même à 20 ans, j’imagine que nous aurions eu la même réaction. Nous avons finalement beaucoup aimé « vivre une petite routine» dans cette auberge, très bien située sur SouthBeach (et petit bonus: gaufres un matin sur 2). Plage à 2 foulées de tongs et Ocean Drive, disons 4 foulées ! Pourquoi une auberge ? Parce qu’on adore les lits superposés et les douches collectives ? Pas tant que ça ! Il nous fallait abandonner momentanément le van car profiter de Miami en campant n’est pas l’idée du siècle. Et parce que l’auberge est moins chère qu’un hôtel. Parce que l’on  rencontre toujours des gens au petit déjeuner ou en soirée. Parce qu’il y a toujours des bons plans à tester. Parce que l’on se sent un peu à la maison. Et on le refera. Nous arrivons justement à l’auberge de Washington. Dortoir de 6 !

Post-scriptum en aparté : Merci à JB, Théotime et AC pour vos conseils et bons plans. Pour te remercier AC et pour te souhaiter tes 2 fêtes (en avance et en retard !), voici une image qui m’a fait penser à toi. Vu sur Ocean Drive. Tu choisis quoi ? (et ne me réponds pas , les 2 – c’est tricher !).

Post-scriptum en aparté bis : J’arrive toujours à trouver des liens avec mon petit film Amélie Poulain.
Photographié à Daytona Beach.
« Et la machine à malaxer la guimauve malaxe la guimauve ».