Des espadrilles en Martinique.

Je les ai longtemps cherchées, mes petites espadrilles, bien rangées au fond du placard (!), coincées entre mes baskets et mes baskets…
Le petit bonheur au milieu de l’hiver …c’est bien de ressortir les chaussures dont on avait presque oublié l’existence!
Nous nous sommes donc envolés pour ce petit département français en février dernier. Et avant d’aller plus loin, nous voulions vraiment remercier Cédric et Jennipher. Ils nous avaient dit « Prenez un logement dans la petite ville de Ste Anne », « Venez juste avant le Carnaval », « Goûtez les pâtés au Lambi», etc …On s’est exécuté. Grand bien nous en a pris.

Nous n’avions pas forcément un planning « à la Obama ». En premier lieu car nous avons appris lors de notre congé sabbatique à arrêter de faire des listes de paysages et de villes à découvrir lorsqu’on arrive dans une destination nouvelle. Je dois avouer que cela me démange encore un peu. L’envie de tout voir et se dire que l’on ne reviendra peut être jamais … ô frustration !
(Note pour moi-même : cesser de rédiger sans cesse des To Do List).
Et à côté de ça, je retarde toujours le moment d’aller découvrir les lieux cultes de ma propre ville.

Et puis(surtout)…un mini Kid tout blond nous a rejoint en janvier 2017 (moment choubidou de l’article). Il est super cool et sympa (!). Alors on est sympa et super cool avec lui et l’on respecte la sieste et l’heure du coucher.
Autrement dit, on ne traine pas sur la plage jusqu’à 22H00 …et si la sieste dure un peu, on oublie l’excursion à l’autre bout de l’île. Et l’on grignote un accra de morue à la place.
Nous avons donc profité de la Martinique en activant le mode slow life (oui, on est ultra tendance). Et l’on peut chanter en chœur : Merci Martin !
C’est donc toujours chaussée de mes espadrilles (vous me croyez si je vous dis que j’écris cet article avec ?) que nous avons visité la Rhumerie La Mauny. La distillerie est perdue au milieu des champs de canne à sucre. Les effluves de Rhum sont bien perceptibles. Les bouteilles s’entrechoquent sur la chaine de remplissage. Et l’on repartirait bien avec un tonneau en bois pour installer dans notre jardin imaginaire. Nous sommes repartis avec du rhum en bouteille.
J’ai aussi quitté mes espadrilles pour faire des randonnées sur la côte. Une des plus belles sensations de ce voyage pour moi fût de fouler le sable de l’Anse Caritan. Nous avons mangé nos pom’potes sur le sable et on était content. Super contents.
Contents d’être là , d’avoir découvert des lieux aux sonorités et aux couleurs d’Outre Mer : Ste Anne, Le Marin, Le Vauclin, la presqu’île de la Caravelle, l’anse d’Arlet, la pointe Faula, le rocher du Diamant, les Trois ilets, Tartane.
D’avoir goûté tous les trois : le flan et le boudin antillais, le poulet boucané, le lambi et le blanc-manger coco.
D’avoir profité du poisson cuisiné sur la plage avec Jennipher et Cédric.
D’avoir photographié un ciel bleu, puis rose, puis violacé.

La Martinique, l’île des revenants. On y va puis on y retourne.
Bon, avant d’y retourner, il y a aussi la Réunion, l’Islande et (soyons fous) l’île de Pâques à découvrir. Et aussi Jersey. Et puis l’île de Groix.
(Je n’avais pas dit qu’on arrêtait les To Do List ?).

Post-scriptum en aparté: il a bien fallu pendant ce voyage, oublier le concept du vol en amoureux, à attendre avec impatience le plateau repas, entre 2 films sur petit écran et la balade dans les allées de l’appareil.
Cette fois ci, on a (volontiers) partagé notre plateau repas. Et on a tout de même vu un film !

Post-scriptum en aparté bis: Les espadrilles …rayées, en bleu marine ou vertes ? Ma petite voix murmurait gentiment « prends les toutes !».
Fabio m’a aussi murmuré (très) gentiment : « je te conseille de choisir ».
Ok j’ai pris les vertes …
Fab a embarqué ses tongs. Quand à Martin…pas d’espadrilles ni de tongs en taille 21. On y pensera pour les prochains voyages !